TMS - semaine de prévention

Publié le par Section Syndicale CFDT Valeo Isle d'Abeau

À l’occasion de la Semaine de prévention des TMS (Troubles Musculo-Squeletttiques), la CFDT rappelle ses positions en matière de prévention dans les entreprises.
Pour beaucoup de salariés, cela commence par de simples picotements et engourdissements des articulations. Puis vient la douleur, toujours plus intense. Cette douleur, qui touche aujourd’hui 16 % de la population française, revêt plus qu’un nom, une réalité : les TMS (troubles musculo-squelettiques). Face à cette épidémie, la CNAM (Caisse nationale d’assurance-maladie) mène du 26 du 31 mars une première Semaine de prévention des TMS sur le thème “ les entreprises s’engagent ”. « Une initiative louable au vu de l’ampleur du travail à mener, malgré le fait que les organisations syndicales n’aient pas été associées à cette campagne, précise Laurent Lecoin, représentant CFDT à la CATMP (Caisse des accidents de travail et maladies professionnelles). D’autant que la prévention des TMS nécessite une approche globale dans toutes les entreprises. »
Cette approche, la CFDT la mène depuis de nombreuses années sur un double front, à commencer par celui de l’information. Car, malgré les 30 000 TMS déclarés en France – soit 75 % des maladies professionnelles –, la majorité des salariés souffrent en silence, et un cas sur deux n’est pas déclaré. Derrière le refus d’entamer une démarche de reconnaissance se cache souvent la peur des salariés de perdre leur emploi. « Pendant des années, le manque d’information sur les TMS n’a fait qu’aggraver le phénomène, les salariés ne faisant pas le lien entre la pathologie et le travail », déplore Henri Forest, secrétaire confédéral. Une lacune bien comprise par la CFDT qui, en 1997, donnait déjà le ton avec sa campagne « J’ai mal à mes articulations…et si c’était le travail ? ».
6,5 millions de jours de travail perdus à cause des TMS. Et si, aujourd’hui, la prévention est plus présente dans les entreprises, la CFDT entend bien mobiliser toutes les personnes concernées (dirigeants, ressources humaines, médecin du travail, CHSCT). Quant aux entreprises, elles semblent peu à peu trouver leur intérêt à engager une démarche de prévention, le calcul du coût des TMS par rapport à celui de la prévention étant rapide à faire. En effet, le coût financier des TMS pour les entreprises s’est élevé à 650 M€ en 2005, engendrant une perte de 6,5 millions de journées de travail.
Mais la prévention ne fait pas tout, et la CFDT doit parer à un autre risque : l’exclusion du monde du travail. « Les personnes malades veulent continuer à travailler, d’autant que les taux d’IPP (incapacité permanente partielle) sont ridicules. Aujourd’hui, il est plus rentable d’être en invalidité que de déclarer un TMS », explique Laurent Lecoin. Dès lors, le maintien dans l’emploi devient un enjeu social. Celui-ci commence par une amélioration des conditions de travail. Les modalités d’organisation du travail et la réduction des marges de mouvement des salariés sont en effet des facteurs aggravants, auxquels vient se rajouter le stress imposé par l’intensification du travail. Sur ce sujet, la CFDT a déjà un long travail de réflexion et de terrain derrière elle. Pour preuve, la place accordée aux TMS dans les débats de la “ Formation des 100 ”, qui réunit les responsables fédéraux et régionaux de la santé au travail, tout autant que lors de la recherche-action sur l’intensification du travail, ou encore dans le travail quotidien des équipes de terrain et les actions à venir dans le cadre du futur plan de travail confédéral.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article