Les salaires au coeur du débat

Publié le par Section Syndicale CFDT Valeo Isle d'Abeau

Une semaine agîtée chez Valeo...

Cette semaine aura été marquée principalement par l’arrêt de travail de 100% des salariés du secteur Usinage, mercredi avec 1 heure de grève par équipe, soutenus par les syndicats CFDT et CGT de l’entreprise. Avec comme seule revendication 150€ pour tous. Suite au tract diffusé jeudi par la CFDT et la CGT, la CFDT a publié un article sur son Blog. Tout le monde n’y ayant pas accès, je me permet de vous le faire parvenir via ce billet d’humeur.

 … « Les salariés ne baissent pas la garde…
La direction dit avoir entendu le message de mécontentement, nous le souhaitons et attendons du concret, sinon nous n’hésiterons pas à remettre un peu d’huile sur le feu. Cette direction semble faire preuve de suffisance et on doit vous l’avouer, depuis quelques semaines cela est très irritant. De messages alarmistes, sur le devenir de la société à l’ouverture d’une « négociation » sur la grille de salaire, en passant par la formation, hier la direction a fait étalage de tout son savoir pour démobiliser les personnes grévistes allant jusqu’à recevoir individuellement chaque personne. N’attendons pas de miracle de cette négociation, nous n’avons pas, en tant que responsables syndicaux à mener les salariés sur un bateau où, dès la première vague, de dangereuses voies d’eau se feraient jour. L’enveloppe prévue est minime et sûrement pas à la hauteur de nos attentes. Une NAO bâclée, des dirigeants résistants, coriaces, à toutes avancées sociales, une organisation syndicale, FO pour ne pas la citer, cautionnant le tout, il n’en faudra pas beaucoup plus pour que le vent de la révolte se lève et entraîne dans son sillon une manne de salariés prêts à en découdre avec l’injustice volontairement mise en place. On veut nous « ELEVER » à la dure. Revenir à des méthodes médiévales où le Taylorisme régnait encore en maître sur les industries. Le droit au mécontentement doit-il être seulement le privilège de quelques actionnaires désireux d’un portefeuille encore plus fourni, alors que nous, salariés, sentons poindre des menaces sur notre futur. Le droit au mécontentement existe, un des moyens de le faire savoir est la grève et celle d’hier était amplement justifiée par les petits salaires décernés chez Valeo. Nous attendons avec impatience de nous trouver autour de la table des négociations, cette fois, vous aurez toutes les informations en « live » et ça risque de changer la donne. Notre communication sera à la hauteur de vos attentes. »…
Je crois aux vertus des mobilisations, au domaine des possibles. On doit être en mesure de se faire entendre, chacun sur ce site attend des réponses concrètes sur les salaires. Comment accepter que le résultat net revenant aux actionnaires de la société ait augmenté de 13.4% entre 2005 et 2006 (cf. le site www.valeo.fr) et que nous ne puissions pas bénéficier de plus de dividendes ?
Comment ne pas cautionner les salariés grévistes ? A chacun de nous de se poser la question sur la légitimité de ce mouvement. Je pense qu’il doit continuer, d’ailleurs les salariés ne souhaitent plus être reçus individuellement mais en groupe et une demande a été officiellement formulé par un élu CGT au responsable de l’UAP, pour que ce soit fait, mardi à 13 heures 45 pour les équipes « verte et bleue » et à 22 heures pour l’équipe de nuit. 150 € peut paraître une demande déraisonnable, mais elle trouve toute sa valeur lorsqu'on la met en phase avec la perte du pouvoir d’achat et la minable augmentation « gracieusement donnée » au cours d’un simulacre de négociation. J’y reviens sans cesse mais comment se départir de « ça » ? Sans oublier nos chers actionnaires, qui ont eu à se partager cette année 161 millions d’euros contre « seulement » 142 Millions d’euros en 2005 !!! SG.
 
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