# 28 - Billet de Serge GONNELAZ - Management au goût amer

Publié le par Section Syndicale CFDT Valeo Isle d'Abeau

On ouvre la boite de Pandore du management
Je reviens, non sans plaisir, sur le rôle des managers au sein du site de production. J’ai entendu ça et là, et je veux vous remercier pour cela, les félicitations adressées à la CFDT pour son tract distribué sur le site, mercredi 17 février 2010. J’espère qu’il n’aura écorné personne (pourtant la triste tête de certain me laisse à penser que leur nuit a été agitée) et qu’il aura permis de lever le voile sur un secret de polichinelle qu’est la méthode de management de responsables qui semblent, avant tout, être en mal de reconnaissance. Je le redis tout net, la majorité des managers n’est pas visée dans nos écrits et ceux-là le savent bien. Comme le savent ceux qui se sentent altérés. Si je me permets de remettre en cause les méthodes de management de certains responsables c’est que je reçois (et je ne suis pas le seul) des messages de salariés qui se plaignent, ça c’est la première des choses. Je ne peux rester indifférent et cela me place dans une quasi-obligation d’analyser la situation du plaignant. Si l’on considère qu’un secteur de l’entreprise, quel qu’il soit, est une « partie prenante » de l’entreprise elle-même, alors celle-ci doit se doter d’un corps managériale digne de ce nom. Il est clair pour moi qu’il est difficile de trouver un management égal sur tous les secteurs, car les individus sont tous différents, que les missions données peuvent générer des facteurs de stress différents à des échelles difficilement chiffrables…. Lorsque je décris certaines personnes comme responsables de maux (et de mots) de par leur méthode managériale je ne peux faire abstraction de leurs responsables N+1, N+2 qui taisent le message qu’ils reçoivent à longueur d’année. Les messages sont multiples, je ne vais pas m’étaler là-dessus, je citerai simplement les arrêts maladies et les remontées, via les élus du personnel, des problèmes rencontrés par les salariés, aux responsables eux-mêmes, et aussi souvent au DRH ou au Directeur d’usine. Sans que l’on ne puisse affirmer avec certitude qu’il s’agisse d’une méthode de management voulue par la direction elle-même, cela ouvre la porte à un sacré quiproquo soit sur la lenteur à analyser la situation de leur part, soit sur le désir de laisser s’envenimer une situation et d’en venir à des extrêmes. Les cas sont légions et l’on voit qu’in fine se sont toujours les moins protégés qui trinquent (sanctions, départ de l’entreprise comme remède au mal….). Si l’on considère que les managers sont à « ranger » dans des familles bien distinctes : les profils « classiques » qui comportent les leaders charismatiques et les leaders architectes, les profils « névrotiques » qui appartiennent aux structures dites normales, à savoir, les hystériques et les obsessionnelles et les profils des « patrons à problèmes », pour faire clair, les dictateurs, les paternalistes et les inaptes on peut facilement juger que l’entreprise n’a pas analysé correctement les différentes situations qui mènent certains salariés à occuper des fonctions qui semblent être bien trop grandes pour eux. Maintenant qui sont les vrais responsables de ce qui se passe sur le plateau industriel en matière de management ? A mes yeux cela ne fait aucun doute. Je le dis clairement et sans ambiguïté, la responsabilité incombe directement au DRH et au Directeur d’usine qui n’ont pas jugé utile de prendre en compte des données objectives qui placent sur le devant de la scène des hommes a fort potentiel humain, rassembleurs, charismatiques qui donnent envie aux membres d’une équipe de le suivre. Ma conclusion portera sur l’analyse de la direction qui mène un salarié à être mis à pied à titre conservatoire car il aurait fumé sur le site. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette mesure drastique à de quoi étonner tant dans sa rudesse que par son manque de communication. Je sais, je connais par expérience syndical, je reconnais même que la mise à pied conservatoire peut être utile voire nécessaire dans certains cas, mais là, on touche simplement la bêtise du bout des doigts. Jamais au grand jamais ce qui est reproché à ce salarié ne nécessite un tel acharnement. N’y a-t-il pas d’autre moyen d’expliquer, de faire comprendre à un salarié que l’on estime qu’il vient de franchir la ligne blanche (et je vous rappelle que rien n’est avéré à ce jour) ? Si bien sur, les leaders charismatiques le savent eux !!!

Serge GONNELAZ – Secrétaire de la SSE CFDT -  Valeo Ida

 

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G
<br />           RECETTE EFFICACE : Prendre ces dictateurs là (on les comptes sur les doigts d'une main ) , rajoutons ensuite certains syndicats qui<br /> participent à cette politique de " déstruction des salariés " du site ( pour le décor de mon peloton d'éxécution )...Placez les cote à cote , face à ma " KALASH ".....Au final , les<br /> yeux dans les yeux , Sommez , Chargez , Armez et TIREZ !!!!!! C'est excellent ...Par contre pour relever le tout , vous sentirez l'odeur nauséabonde de leurs urines suivit d'une mélodie<br /> de pleurs et de cris .....Normal , j'ai mis des balles à blancs...J'aime bien ce qui est épicé !!!!!<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Grévist' - Heureusement que tu parles de balles à blanc et que bien évidemment ton commentaire est du second degré.... Ca m'apaise. Plus sérieusement, je sais que mon "billet #28"que j'ai mis au<br /> panneau syndical fait un buzz sur le site et c'est tant mieux... Depuis quelques mois le site est en sommeil syndical, on va reveiller tout le monde.... Je vais bosser sur le sujet du managerment<br /> et essayer de proposer des solutions qui tiennent compte des réalités de terrain. Personne aujourd'hui ne peut se voiler la face. Le roupe Valeo est entré dans une phase de négo sur le "bien être<br /> au travail". C'est impensable que rien ne bouge. Aujourd'hui on nomme "certains" incompétents en leur faisant croire qu'ils ont le talent d'exercer un rôle de manager alors qu'ils n'ont aucune<br /> compétences naturelle pour cela et je ne parle pas de la formation qui aujourd'hui est inexistante. Il semble que cela va bouger sur 2010. J'attends de voir, je sature des promesses non tenues. Les<br /> beaux discours commencent à m'exéder.<br /> Serge.<br /> <br /> <br />