Sans scrupule... Le Directeur de Division attaque les acquis sociaux

Publié le par Section Syndicale CFDT Valeo Isle d'Abeau

La CFDT tient à faire une mise au point quant au projet de réindustrialisation du site de l'Isle d'Abeau.

Premièrement et c'est là l'essence même du syndicalisme, NOTRE ROLE prioritaire en tant que responsables syndicaux est bel et bien d'obtenir et de défendre les acquis sociaux. Aucune ambigüité ne peut être permise sur ce point précis.

Deuxièmement c'est bien au Directeur de l'entreprise à se démener pour amener du « job » sur le site de fabrication, et là aussi il ne doit y avoir aucune ambigüité sur ce thème.

NE MELANGEONS PAS LES ROLES, NE LES SUPERPOSITIONNONS PAS NON PLUS

Au fil des jours, des réunions, des entretiens que nous avons continuellement par téléphone ou rencontres directes, avec les Directeurs du site, les élus CFDT des autres sites, les secrétaires Fédéraux de la Cfdt, vous salariés, la connaissance de plus en plus précise du dossier (même s'il reste des flous, beaucoup trop d'ailleurs) il nous apparaît clairement qu'on cherche à nous rouler dans la farine et par la même c'est vous que l'on cherche à DEPOUILLER de vos acquis.

Le phrasé de nos Directeurs, même s'il est bien huiler, commence sérieusement à battre de l'aile, sous les questions incessantes que nous leurs soumettons quotidiennement, plus les questions sont précises, moins les réponses le sont. Ca commence à balbutier sérieusement et laisse à penser que les arguments avancés par NOS Directeurs s'étiolent et deviennent de moins en moins crédibles pour la CFDT.

La brèche ouverte par le Directeur de la division est totalement novatrice dans l'ensemble du Groupe Valeo et là aussi nous avons à redire et surtout à présenter notre vision :

Alors, chantage / pas chantage ?

Aucune ambigüité, pour la Cfdt c'est du chantage. Si l'on considère que l'on place dans la balance la possibilité de perdre son emploi et celle de voir arriver du «business» (l'Eco-Starter c'est aussi du business) alors tout est dit, aucune personne ne peut justifier raisonnablement que cette façon de procéder n'est pas du chantage. Mais contrairement à ce que beaucoup pense, le chantage est monnaie courante dans les relations sociales entres partenaires sociaux et représentants des directions - reste qu'il n'est jamais à un tel niveau.

Pourquoi tant de précipitation ?

Alors quelle est donc la raison qui pousse notre Directeur à aller au plus vite, sans laisser le temps de la réflexion aux partenaires sociaux de se pencher sur le dossier.  Notre réponse est sans équivoque. Plus on va vite, moins on réfléchit et alors les failles du dossier disparaissent avant même que nous n'ayons eu le temps de nous rendre compte qu'elles existaient, car tout est très complexe dans cette histoire. La date du démarrage des négociations juste avant le départ en congé d'été n'a pas été choisit par hasard!!!

Pourquoi nous «voler» nos acquis sociaux ?

Plus on y réfléchit, plus on est en contact avec nos collègues des autres sites, plus nous échangeons et plus il nous apparaît que le seul but de cette manœuvre est de démanteler l'accord «35 heures» du site. Pourquoi donc ? Simplement parce que l'accord que nous avons négocié sur notre Branche il y a de cela 8 ans est le plus avantageux du Groupe Valeo. La grande majorité des salariés du Groupe Valeo ont entre 6 et 10 jours de RTT par an. Et entre nous soit dit, la perte de minutes sur les temps de pause n'est autre qu'un prétexte à faire entrer autre chose que la perte de jours RTT, histoire de dire que le but final est tout autre que celui recherché. Le gain des minutes de pause et tellement infime qu'il paraît usurpatoire de penser qu'il puisse faire pencher la balance d'un coté ou de l'autre dans un dossier comme celui-ci.

Quelle aubaine pour le Groupe Valeo de mettre en parallèle l'investissement de 16 M€ (qui devait quoiqu'il en soit avoir lieu) et le démantèlement des 35 heures!!!

Que pensons-nous aujourd'hui de ce projet ?

La CFDT pense que ce projet voit le jour sur notre site pour plusieurs raisons :

A l'origine il devait se faire sur le site de Czechowice. Valeo ayant acquis à l'époque un terrain pour cela. Nous ne sommes pas en mesure de savoir pourquoi il a été abandonné. Serait-ce la construction d'une usine Bosch d'alternateurs et de démarreurs alentours qui a finalement fait changer son fusil d'épaule à la Direction ? 
Clairement, pour la CFDT, la solution de replis au site Polonais devait être soit la Russie, soit en Biélorussie. Ces deux pays sont-ils aujourd'hui capable de recevoir des grands Groupes et d'assurer la sécurité des Dirigeants amenés à y travailler ? Et Valeo a-t-il les moyens de construire une usine neuve, dans ces pays, d'ici juin 2009, date des premières livraisons d'alternateurs ? Dans 2 ou 3 ans les «choses» se seront stabilisées. Que venaient faire les Russes et les Biélorusses sur notre site courant septembre ?

Maintenant que souhaite la CFDT ?

Que la direction fasse entrer les lignes d'alternateurs sans concession OU que le Comité d'Entreprise diligente une expertise, pour que NOUS, partenaires sociaux puissions juger du bien fondé du propos et de la faisabilité des alternateurs sur notre site sans rétrocession d'acquis. Nous demandons aux autres signataires de réfléchir plus précisément aux conséquences de leurs signatures - LA CFDT A SU LE FAIRE - car c'est TOUS UNIS, Partenaires sociaux de la CGT, de FO et de la CFE/CFC et de la CFDT que nous obtiendrons le droit à faire faire une expertise. Nous avons le temps, l'argument avancé, qu'il faille signer l'accord avant le 30 septembre nous semble totalement infondé.
Attention «chantage» !!! 

Peut-on et a-t'on le droit de juger de votre avenir sur les seuls dires d'une personne, toute honnête qu'elle soit, sans plus de précision ? NON NON et NON !!!

La croissance continuelle du Groupe Valeo doit PROFITER aux salariés, alors c'est en responsables que notre DECISION FINALE a été prise.
SSE Cfdt Valeo Ida

Publié dans cfdt-valeo-ida

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